Le Centre Libanais pour la Planification Stratégique (CLIPS)

Le Centre libanais pour la planification stratégique

Définition

En un temps où le Liban connait une crise socio-économique des plus sévères de son histoire moderne, une pléiade d’hommes et de femmes de bonne volonté (savants, académiciens, sociologues, économistes, spécialistes de l’administration et de la gestion d’entreprise, spécialistes en sécurité et sûreté, magistrats du siège et du parquet, écologistes, chefs religieux et séculiers, et autres), et n’ayant pour d’autres convictions que l’espérance, la tolérance et l’égalité de tous les humains comme membres singuliers de la même famille universelle, ont pris l’initiative de se regrouper et de conjuguer leurs efforts en vue d’ausculter le désastre social, économique, citoyen et plus largement humain qui, à en croire les études scientifiques les plus récentes, n’a pas son équivalent dans l’Histoire de l’humanité des cents dernières années, et qui s’abat cruellement sur le Liban depuis des décennies, s’y répercutant fâcheusement sur tous les domaines de la vie.

Ayant médité l’absurdité de la réalité tragique et s’étant concertée au sujet de la manière de remettre le pays sur les rails du développement, du progrès et de la rédemption, cette pléiade, motivée par son inébranlable foi en la lumière à venir, a décidé de fonder Le Centre libanais pour la planification stratégique et d’en faire la pointe avancée dans le processus de mobilisation de la sociéte libanaise en vue de la sortir de ses souffrances accumulées, de la haine des frères qui s’entredéchirent, de la monopolisation de la destruction, en vue de contrecarrer l’émergence de nouvelles lignes de démarcation limitant la liberté de l’esprit, et en vue de pousser cette même sociéte à se réapproprier les valeurs spirituelles et morales, à respecter la pluralité culturelle et religieuse et à en faire le levier d’une citoyenneté fondatrice de nouveaux principes de pensée capables d’accompagner le Liban-Mission dans son processus de germination.

Cette pensée repose sur la foi en Dieu et vibre au rythme de la sagesse humaine convaincue de l’efficacité du rôle fondamental des religions dans la construction de la paix au Liban et dans le monde, et de son aptitude à préserver la santé du « Nous » existentiel, le tout dynamisé par la solidarité éveillée des religions et par l’interaction culturelle, dans l’objectif de fragiliser le principe « Être contre l’autre » et lui substituer celui d’ « Être avec l’autre », de manière à ce que la civilisation de l’amour, du partenariat et de la citoyenneté entière deviennent un acte de volonté intègre et responsable.

Mission du Centre

Le Centre libanais pour la planification stratégique se veut être la feuille de route d’un projet conçu aussi bien pour les générations présentes que pour celles à venir. Il tire sa légitimité du besoin de « marcher ensemble » et de « progresser ensemble » dans la

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direction d’un « Troisième choix »*, c’est-à-dire dans le sens du consentement requis pour affronter l’effondrement structurel tragique et généralisé, en adoptant des moyens hautement éthiques, sains et non-violents, et ce dans le cadre d’une vision stratégique rédemptrice de l’Homme. En effet, le « Troisième choix »* initie un courant spirituel, intellectuel et humaniste, n’ayant pour d’autre visée que la Vie elle-même, une vie qu’il entend toujours renouveler au rythme d’une reconquête de l’esprit d’appartenance à un Liban uni dans sa diversité. Partant d’une reconnaissance de l’histoire tragique de ce pays, les communautés constitutives de son tissu sociétal ayant enduré des souffrances mutuellement infligées et de ce fait partagées, le « Troisième choix »* promeut l’assainissement de la mémoire et l’expansion d’une culture du pardon allant étroitement de pair avec la justice, de manière à parvenir à assimiler la dimension humaine qui est en chacun et en chacune de nous, le tout à travers une planification stratégique scientifique associant théorie et pratique et suivant le cheminement ci-dessous esquissé :

  1. Concevoir un programme dont la complémentarité permettra de mettre en œuvre et de réaliser la Mission plus haut présentée par des procédés et des mécanismes d’application scientifiques et objectifs.
  2. Établiruneméthodedevienouvellecapabledeguérirlasociételibanaisedeson malaise et de la sortir de son impasse relationnelle, en vue de dynamiser le principe d’ « avancer ensemble » dans le projet de paver le chemin d’une citoyenneté intègre que seul un État pour l’Homme peut valoriser.
  3. Consolider la culture de la fraternité humaine qui rejette aussi bien le fanatisme religieux que le chauvinisme linguistique, en assurant l’expansion de la culture du dialogue, de la rencontre, de la connaissance et de la reconnaissance des cultures et des civilisations, afin d’éviter ou du moins de limiter l’extension des conflits de toutes sortes.
  4. Opter pour des mesures favorisant l’institution d’une politique soucieuse de fertiliser la force de la dimension humaine et spirituelle.
  5. Favoriser la notion de citoyenneté aussi bien au Liban que dans le monde au

détriment de la notion antithétique et conflictuelle de « minorité » et de « majorité ».

6. Se guérir du « venin de l’esprit individualiste » répandu comme un fléau dans l’environnement national Libanais et s’affranchir des « murailles » érigées entre les composantes de la sociéte Libanaise et « légitimées » à tort par vingt-sept sortes de guerres ayant déchiré le Liban depuis les années soixante-dix du siècle dernier jusqu’à ce jour.

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  1. Résisteràlatentationd’abandonnerlaluttecontreuneréalité«hybride»imposée au Liban.
  2. Remédieràlapauvreté,laprivation,lapaupérisation,lamarginalisation,lahaine, la discrimination, la fragmentation de la sociéte et l’indifférence à l’égard de l’Autre, qui sont autant de maux promis à la profusion, en l’absence d’une vision fédératrice commune.

Trajectoires d’action

La mise en œuvre du plan d’action du Centre procède comme suit :
◊ Élaborer une vision constamment renouvelée d’un projet stratégique créatif au niveau

national, sociétal et spirituel.

◊ Activer le « Troisième choix »* (« Marcher ensemble / Avancer ensemble ») au profit du Liban et pour l’Histoire, en vue de spiritualiser et d’humaniser le Liban du siècle à venir.

◊ Poser les balises d’un cheminement sûr et stable vers la citoyenneté transformée par les événements consécutifs en une notion vide de tout principe et de toute norme, en un concept fluctuant, en un statut ayant pour fonction la désagrégation de la communication intercommunautaire, l’abolition des principes de cohérence garante de l’esprit national, ainsi que la précipitation de la sociéte et de la nation dans le tourbillon du changement chaotique et abusif parce qu’il n’est ni pensé ni fondé, comme si le citoyen Libanais n’avait pas d’identité, ni de passé dont il peut être fier ou auquel il peut se référer pour y puiser la sagesse des expériences accumulées dans l’espace et dans le temps et pour forger la marque distinctive d’un pays pouvant accueillir la pluralité.

◊ Instituer un Conseil Administratif, un Conseil de Sages et un Comité consultatif, appliqués à veiller sur l’avancée du Centre, en assurant l’activation de ses orientations, en mettant en oeuvre ses aspirations et ses décisions, et en garantissant l’autonomisation de sa stratégie.

◊ Veiller à ce que l’affiliation au Centre ou la participation à ses activités restent ouvertes aux intellectuels, aux gens de robe, aux philosophes, aux pédagogues, aux politologues, aux économistes, aux gestionnaires, aux académiciens versés dans les sciences humaines et sociales, aux juristes, aux artistes, aux journalistes et animateurs médiatiques, et ce en vue de former un comité scientifique et exécutif engagé au service du « Troisième Choix »* et œuvrant dans l’entraide et la complémentarité.

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Planification stratégique

Le Centre insiste sur l’importance de la planification stratégique dans tous les domaines vitaux et nationaux et à tous les niveaux, car il y voit une voie salvatrice permettant la transition du désordre des improvisations et de l’absence de toute vision commune et unificatrice vers un espace favorisant l’accueil et l’application d’approches scientifiques et pratiques complémentaires pouvant occasionner l’innovation et favoriser la transformation d’une mentalité citoyenne habilitée à « la vie bonne ».

Profil de l’être humain contemporain au Liban et dans le monde

Diagnostic : Le Libanais aujourd’hui est un alliage du sociétal humain dans ses dimensions à la fois locales et mondiales. Il s’incruste en effet dans le « village planétaire » à deux niveaux : dans la mesure où son appartenance au social en général se manifeste par une consomption croissante et par les limites de son identité dont dépendent ses choix, en d’autres termes ses décisions et ses prises de position ; et dans la mesure où la régression de ces mêmes décisions se trouve être la résultante des transformations accélérées dues au progrès technique, scientifique et économique.

Constat : L’être humain vit à l’heure actuelle dans un environnement, voire dans un climat général truffé de traumatismes existentiels qui le minent. En proie à l’angoisse et à la tergiversation, il affronte d’énormes transformations qui exaspèrent sa conscience de sa propre limitation et de l’imminence de sa propre finitude, comme s’il vivait dans un monde déboussolé, dépourvu de tout projet, et où il n’est que le produit d’une «globalisation» qui, sans merci ni scrupules, broie les assises même de ses particularités culturelles et civilisationnelles.

Le Centre Libanais pour la Planification Stratégique est en train de construire un projet qui tiendrait résolument compte du « moi » et dont le sens serait plus proche de l’adage latin « Je crois parce que ce en quoi je crois est incroyable ». C’est que le Centre est fermement convaincu que l’être humain est une valeur centrale dont la force est une exhalaison du cœur et une émanation de la raison. Cette valeur trouve son incarnation dans le « Troisième Choix »* qui repose sur les piliers suivants:

◊ Renoncer à l’idée selon laquelle Dieu ne serait qu’illusion, que le produit de récits imaginaires que l’on présente comme réels.

◊ Refuser d’asservir l’homme au nom de Dieu et de la religion et de l’introduire de force dans le ghetto de l’appartenance religieuse dont toute salvation individuelle et sociale est impossible.

◊ Orienter la valeur axiale principielle vers l’humain de manière à éviter la transformation de la religion en un moyen de compensation d’une déficience morale, mentale ou intellectuelle.

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◊ Œuvrer de manière à assurer la concorde entre celui qui nie l’idée de Dieu et celui qui fonde sa vie et ses valeurs sur la dimension divine, d’où l’invitation de l’un et de l’autre à l’ouverture à d’autres religions, pour éviter que les convictions personnelles (croyantes et athéistes) ne se transforment en une accumulation populiste et stérile ne pouvant offrir aucun nouveau modèle de développement humain.

Motivé par sa conviction que la sacralité de l’être humain, dans ses deux dimensions intellectuelle et spirituelle, constitue le point de départ d’une planification stratégique à long terme, Le Centre Libanais pour la Planification Stratégique propose de / d’ :

◊ mettre l’accent sur la relativité de la foi en Dieu dont la compréhension et l’expression ne peuvent être monopolisées par aucune culture, philosophie ou idéologie ;

◊ insister sur le fait que la Vérité absolue ne peut être ni contenue ni cernée ni assiégée ;

◊ comprendre que le projet d’un culte non autoritaire et non dogmatique consiste à valoriser l’ensemble de l’humanité et à retenir l’Amour comme principe fédérateur ;

◊ exhorter l’homme à vivre pour le sens dont il est porteur et à le manifester ;

◊ inviter les Libanais à se construire une structure moderne les habilitant à « avancer ensemble », de manière à substituer aux systèmes de lois révolus et de ce fait caducs, la recommandation de prioritariser l’amour fraternel et le service public et de les mettre en œuvre dans l’intérêt du bien commun.

Pour que les objectifs plus haut énoncés puissent se réaliser, Le Centre Libanais pour la Planification Stratégique se propose de / d’ :

◊ s’ingénier sérieusement à faire du « Troisième choix »* le tremplin d’un projet existentiel donnant la priorité au principe de spiritualisation des jeunes générations et au projet d’humanisation de la politique ;

◊ travailler à rendre une justice fondée sur la miséricorde ;

◊ s’appliquer à « philosopher » l’existence Libanaise de manière à faire ressortir l’esprit fédérateur du Pacte national en vue de rendre constructive la variété confessionnelle ;

◊ émettre la Charte consacrant le droit à la citoyenneté entière, indivisible, inaltérable et inaliénable, et défendant le principe de participation à la gestion des affaires publiques ;

◊ œuvrer à la réalisation de ses objectifs en étroite collaboration avec les centres et les institutions convaincus de la pertinence de son idée fondatrice ;

organiser des congrès, colloques, séminaires de recherche, débats, rencontres accueillant le dialogue et les témoignages de vie en vue de concrétiser le premier objectif qui consiste à évaluer l’état d’esprit du Libanais, celui qui préside à sa manière de comprendre la citoyenneté d’une manière consciente, rationnelle, scientifique et critique,

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sachant que ladite évaluation devra aboutir à des résultats permettant d’aider le Centre à définir précisément le concept de citoyenneté ;

publier, diffuser et promouvoir les travaux issus des réunions susmentionnées en plusieurs langues, et ce en vue de permettre au Centre de s’introduire dans le monde tout en étant animé d’une pensée authentiquement Libanaise qu’il offrira en partage aux jeunes générations et aux générations en devenir au Liban et dans le monde.

Historique de l’idée fondatrice

Du fond de la douleur causée par une violence impérieusement instinctive, des conséquences auxquelles ont abouti des guerres absurdes consécutives, de toutes les sortes de peur que le Liban a connues depuis les années soixante-dix du siècle dernier et qui, sans discontinuer, le guettent aujourd’hui et en tout instant, naquit en 1993 l’idée d’une Mission aux dimensions humaines soucieuse de se rapprocher des jeunes et des nécessiteux. En 1999, Mission de Vie a été instituée à l’initiative de son fondateur, le Père général Wissam Maalouf qui lui confia la tâche de répandre l’empathie, l’attachement à la vie, la contribution à l’atténuation des souffrances qui pèsent lourdement sur le Libanais ainsi que sur le non-Libanais résidant au Liban et la protection de la dignité de l’humain sans distinction ni discrimination aucune.

Sachant que Mission de Vie persévère depuis une vingtaine d’années au service des nécessiteux, des marginalisés, des fragilisés et des vulnérables, des personnes à besoins spécifiques et des personnes du troisième âge ;

Sachant que Mission de Vie a toujours été soucieuse de conjuguer son action sur le terrain avec une vision claire et une planification méthodique, en vue d’atteindre les objectifs souhaités de manière efficace et objective ;

Vu que l’effondrement vécu par le Liban, à l’heure actuelle, a atteint des dimensions inédites,

Le Père fondateur Wissam Maalouf, profondément convaincu de l’importance de l’être humain en tant que valeur fondamentale absolue, a conçu, après moult réflexions, l’idée d’instituer Le Centre Libanais pour la Planification Stratégique, en vue d’élargir les confins de l’action de manière à y inclure le national, le social et le spirituel. Ainsi, partant d’un arrière-fond intellectuel et spirituel essentiel considéré comme étant à la fois le couronnement et le prolongement, dans la continuité, d’un long cheminement caritatif, Le Centre Libanais pour la Planification Stratégique se veut un espace de vie ouvert aux acteurs du changement dans le cadre d’un plan stratégique global.

Ultérieurement, le Centre se proposera de conjuguer la théorie et la pratique en accueillant des initiatives individuelles et collectives visant à établir des projets aptes à traduire sa tridimensionnalité intellectuelle, humaine et spirituelle, par une action transformatrice sur le terrain dont l’ultime résultante sera un nouveau mode de vie. À

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cette tâche colossale, des lettrés religieux, séculaires et laïcs seront conviés à transformer les idées, les initiatives et les choix en des programmes d’action dans le cadre de la planification stratégique du Centre.

Raisonnement fondateur

Le lancement du Centre Libanais pour la Planification Stratégique représente un tournant décisif dans la perspective du « Troisième choix »* et ce pour les raisons suivantes :

◊ Premièrement, le Centre permet l’exploration objective et constructive des crises et des questions problématiques qui déchirent la sociéte Libanaise et ce grâce à une planification claire qui, partant des fondements existentiels et essentiels du tissu national Libanais, creuse l’environnement politique et social local et régional, la donne confessionnelle ou communautaire (qui est un facteur équilibrant au sein du système politique Libanais) et la disparité profonde que laisse apparaitre l’assimilation erronée de la notion de citoyenneté laquelle devrait être indivisible et inaltérable.

◊ Deuxièmement, motivé par son sens de la responsabilité du à la protection de la dignité de l’Homme d’aujourd’hui et de demain, le Centre insiste clairement sur la nécessité de trouver (et de créer s’il y a lieu) les moyens et les mécanismes permettant l’application des principes qui structurent son projet visionnaire et la réalisation de son premier et ultime objectif qui consiste à affermir le développement social soutenu et l’identification claire et sage de l’identité Libanaise, en vue de faciliter la transition de l’état de démantèlement et de dispersion vers celui d’appartenance à la famille nationale et en conséquence à la famille universelle qui, en tant qu’habitat humain commun, accueille l’humanité entière.

◊ Troisièmement, le Centre alerte les consciences sur l’instabilité qui s’empare de la place publique au niveau national et international, sur l’hégémonie des tyrans qui lèsent les droits et raflent les ressources des peuples fragilisés par les multiples et différentes crises et asservis par l’Histoire, tout comme ils contrôlent les intérêts vitaux au niveau du village planétaire, rivalisent de zèle dans l’accumulation des armes de destruction massive, neutralisent les normes morales garantes de l’équilibre général et divisent les peules de la terre en deux univers sociaux inégaux et contradictoires : un monde développé scientifiquement, technologiquement et industriellement et un monde qui peine à s’extraire du sous-développement. Dans cette perspective, le Centre incite à participer au changement de cette image trouble et traumatisante que donnent à voir ces deux univers, celui national et celui mondial, et ce en utilisant les moyens et en appliquant les mécanismes retenus dans la planification stratégique.

◊ Quatrièmement, le Centre a pleinement conscience de l’efficacité du développement « holistique » (ou global) dans la destruction des barrières qui séparent les individus et les collectivités et dans la diffusion de la paix sociale et humaine. Dans cette perspective, le Centre s’applique à satisfaire aux exigences du développement de « l’Homme total »

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qui, ne subissant plus d’aliénations, peut travailler à l’épanouissement de ses différentes dimensions physiques, psychologiques, spirituelles, culturelles et morales de manière à consolider le développement de la personnalité vraie et celui de la citoyenneté dans sa profondeur stratégique, en veillant à insuffler au comportement citoyen, l’esprit de solidarité qui permet aux Libanais d’« avancer ensemble vers un avenir meilleur et plus humain ».

◊ Cinquièmement, le Centre aspire à redynamiser le caractère pionnier de la sociéte Libanaise afin qu’elle puisse reconquérir sa présence parmi les nations du monde, en partant de sa conviction centrale et inébranlable dans la planification stratégique convoitée.

En vue de réaliser ce qui représente pour lui un désir ardent, celui de voir le Liban et ses citoyens avancer dans la voie du progrès multidimensionnel plus haut évoqué, le Centre travaille laborieusement à consolider une éducation porteuse d’une « mission de vie » et capable d’aider les générations en devenir à se positionner aussi bien au Liban que dans « le village planétaire », à faire de « l’esprit de vérité » leur guide et à acquérir les dispositions au « Vivre ensemble ». Ces trois principes qui se situent au cœur de la vision du Centre, permettent à ces générations d’affronter toutes les formes de déviation qui les menacent, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur et les habilitent à écrire une « nouvelle histoire » prometteuse d’honorer le parcours des Libanais, au niveau de leur pays et du monde.

Les orientations fondamentales

Le Centre Libanais pour la planification stratégique s’inspire, pour forger ses principales orientations, de l’essence même du concept de « citoyenneté », celle qui, émanant de la texture nationale Libanaise, est transconfessionnelle. Il s’inspire aussi de l’enseignement social de l’Église catholique et des valeurs morales de l’Église orientale, aussi bien celle d’obédience maronite qu’orthodoxe et syriaque, telles qu’elles sont consignées dans les écrits de ses Pères fondateurs, et telles qu’elles se manifestent dans les études, recherches et documents chrétiens et musulmans ayant trait aux objectifs visés par le Centre, dont essentiellement ceux concernant : la citoyenneté ; la construction de la paix ; l’éducation à la communication et à l’interaction, à l’ouverture d’esprit et à la tolérance ; la substitution du « vivre ensemble », voire de l’expression « Vivre la citoyenneté libanaise indivisible et inaltérable », à l’expression « Vivre en commun ». Dans la même perspective, et parce que convaincu que les civilisations d’inspiration religieuse sont des vases communicants, le Centre se laisse éclairer par l’héritage de la pensée humaniste de l’Islam.

Dans son entreprise de planification stratégique, le Centre puise ses idées et autres savoirs dans les ouvrages, sources, références et manuscrits d’ordre religieux, mais aussi ceux profanes d’ordre philosophique, juridique, littéraire, historique, artistique, économique, administratif, éducatif, écologique, social et anthropologique, ainsi que dans

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les productions de la pensée arabe et non-arabe concernée par les mêmes principes qu’il tient à fructifier. Vigoureusement attaché à l’idée de complémentarité entre la foi et la raison dans leur tentative commune d’approcher les questions problématiques qui s’imposent dans la vie sociétale ou en émergent, le Centre se promet de n’écarter ni de négliger aucune référence scientifique pouvant consolider son rôle en tant qu’entreprise fondatrice d’une nouvelle mentalité soucieuse d’encourager la rencontre des adhérents aux deux religions, le Christianisme et l’Islam, aussi bien au Liban que dans le monde arabo-musulman et de nourrir le sentiment culturel et civilisationnel propice à la rencontre ouverte et tolérante entre les différentes cultures et civilisations.

Fonctions du Conseil consultatif

Le Centre est assisté par un Comité consultatif auquel préside son Comité administratif. Constitué de spécialistes locaux et internationaux, ce Comité consultatif a pour fonction d’aider le Centre à exprimer clairement les articulations intellectuelles qu’il aspire à communiquer au grand public, et à les concrétiser dans une variété de projets et d’activités.

Réseau d’affiliation solidaire

Le Centre se propose de tisser, en étroite collaboration avec les commissions académiques, les organisations culturelles, les institutions locales, régionales et internationales ainsi que les institutions de l’intermédiation financière au Liban et dans le monde, un vaste et solide réseau l’habilitant à réaliser ses objectifs. Ainsi et en la personne de son président, le Centre Libanais pour la Planification Stratégique devient, le jour même de son inauguration, un pilier fondamental dans le travail épistémologique appliqué au service d’une meilleure compréhension de l’Homme dans ses dimensions multiples et d’une meilleure réalisation de l’Humain dans le présent et l’avenir.

Sociéte de planification stratégique

En vue de s’assurer un auxiliaire pouvant lui servir d’environnement d’accueil favorable au développement de ses attentes et à sa pérennisation, le Centre se propose de former une « Sociéte de planification stratégique » conçue comme un espace de découverte et de rencontre des talents et des compétences souhaitant s’associer au Centre dans la réalisation de ses objectifs.

Ladite société se constituera de personnes, soucieuses en tant qu’acteurs et médiateurs spirituels, civils et culturels, de répandre et de fructifier le savoir, d’organiser des forums et de tisser des relations constructives avec des organisations, des centres de recherche et des observatoires intellectuels, politiques, géopolitiques, juridiques, éthiques, religieux

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et statistiques résidant au Liban ou faisant partie de la diaspora Libanaise dans les pays voisins et / ou amis.

Mécénat

Le Centre s’engage à couvrir les dépenses finançant son lancement. Pour y parvenir, son comité fondateur s’investira à lui assurer un lieu de résidence permanent équipé de la logistique nécessaire et un budget lui permettant le financement de sa fonctionnalité et la rémunération équitable de son personnel administratif.

Assisté par le Comité consultatif, le responsable du Centre se chargera de conclure les accords de coopération avec toute institution donatrice résidant au Liban ou ailleurs dans le monde et prédisposée à soutenir ses objectifs.

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Le Fondateur, l’initiateur et le propriétaire de l’idée :

Le Père Docteur Wissam Maalouf

Les membres Fondateurs :

Professeure Hoda Nehmeh
Docteur Paul Jelwan
Professeure Scarlet Sarraf L’Ingénieur Docteur Joseph Rahmeh Professeure Roula Zoubian

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